On est sauvé, les députés ont voté : les déserts médicaux, c’est fini !

La bonne idée du député Garot : obliger les médecins à s’installer dans “les déserts médicaux”.

Malin. C’était si simple.

Mais en pratique ?
ℹ️ Où qu’ils s’installent, aucun médecin ne manque de patients.
ℹ️ Où qu’ils soient, les médecins remplissent leur agenda.
ℹ️ Où qu’ils soient, nous avons besoin de médecins.

Et c’est normal, puisque 87 % du territoire est un désert médical.
Autrement dit : les médecins sont utiles partout où ils choisissent de s’installer.

Imposer une installation sur un territoire pour en priver un autre. C’est déshabiller Paul pour habiller Jacques.

Alors pourquoi légiférer ?
Pour empêcher l’infime partie des jeunes médecins qui s’installent dans le centre de Paris ?
Spoiler Alert : en 2024, il y a eu 50 installations de nouveaux médecins dans le 8e, 16e, 17e. Cela représente 0,01 % des installations en France !

Du coup, les conséquences directes de cette loi, c’est :
➡️ Ajouter un obstacle supplémentaire à l’installation.
➡️ Ajouter une demande d’autorisation à l’ARS.
➡️ Ajouter de la charge et de la complexité pour les jeunes médecins.

Résultat : plus de bureaucratie, un allongement des délais, et en attendant, toujours moins d’accès aux soins (avec des médecins juniors qui vont encore repousser leur installation).

Bref, contre-productif.

À la place, on pourrait :
1️⃣ Alléger les démarches administratives du quotidien du médecin
2️⃣ Valoriser les médecins qui s’installent dans les déserts médicaux (consultations revalorisées, réduction de charges, bonification retraite…)
3️⃣ Lever les normes délirantes qui frappent les cabinets médicaux et qui nécessitent systématiquement des demandes d’exception (accordées) par les préfectures.


Et sinon, chez Maisons ArchiMed, nous avons environ 3000 idées à partager à nos députés s’ils veulent vraiment lutter contre ce désert qui s’étend !

PS : La face cachée de cette loi ? Rogner une liberté fondamentale des médecins : exercer librement. On ouvre la Fenêtre d’Overton pour la fin de la médecine libérale.

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